Quelqu’un veut de la glace à la merde de cachalot ?
L'huile d'olive était utilisée comme lubrifiant par les Romains dans l'Antiquité.
Les Romains utilisaient l'huile d'olive comme lubrifiant dans l'Antiquité. On sait tout ça grâce à un roman attribué à Pétrone, Le Satyricon, dans lequel on peut lire : «Oenothea prit un godemichet en cuir qu'elle oignit et couvrit de poivre et de graines d'ortie concassées, avant de le fourrer dans mon cul, centimètre par centimètre.» Aïe.
Les Romains assaisonnaient leur nourriture avec du poisson pourri.
Parmi les expériences culinaires les plus étranges des Romains, citons le garum, une sauce puante de poisson fermenté obtenue en laissant la chair et des viscères de poisson au soleil pendant trois mois dans une grande quantité de sel et d'épices. Le garum était extrêmement populaire pour sa capacité à saler les plats. Les Romains en mettait sur tout, même sur les desserts.
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À l'époque victorienne, on raffolait des beignets d'oreilles de veau dans une sauce onctueuse... à la cervelle.
Rien ne se perdait pendant l'ère victorienne. On faisait bouillir des têtes de veau entières pour le souper et on utilisait la cervelle pour faire une sauce onctueuse. Les oreilles de veau, rasées, bouillies et frites, servaient de plat d'accompagnement. Argh.
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Et la langue de porc était servie aux bals pendant la Régence, en Angleterre.
L'autrice Jane Austen a écrit : «Aimer danser était, à coup sûr, la première étape pour tomber amoureux.» Et assurément, pour les femmes célibataires pendant la Régence, un bal était le lieu idéal pour mettre le grappin sur un bon parti. On y proposait régulièrement des amuse-bouches raffinés qu'on pouvait manger sans trop en mettre partout. Comme, euh, du poulet farci à la langue de porc. Trop sexy.
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Les gens mangeaient de la glace à la merde de baleine au XVIIe siècle.
Voici ce qu'indique une recette : «Prendre 1,5 litre de crème. [Faire bouillir] avec de la muscade ou parfumer de fleur d'oranger ou d'ambre gris, puis sucrer[.] laisser reposer et refroidir, puis mettre dans des boîtes.»
Or, l'ambre gris est une concrétion fécale qui se forme dans l'appareil digestif des grands cachalots, avant d'être libérée et de flotter vers le rivage sous forme de gros blocs gris. Pas vraiment le genre de truc qu'on a envie d'acheter à un glacier par une chaude journée d'été.
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Et la soupe à la vipère était aussi au menu.
L'une des premières recettes anglaises à base de serpent (oui, il n'y en a pas qu'une) nous vient du livre de recettes de 1736 du professeur Richard Bradley, au titre concis : La femme au foyer rurale et la maîtresse de maison dans la gestion du foyer, et les joies et avantages d'une ferme. «Prenez des vipères vivantes et tranchez-leur la tête; coupez-les en morceaux d'environ 5 cm de long, puis faites-les bouillir, cœur compris. Garnissez de tranches de citron.» Car sans le citron, ça ne serait pas aussi bon.
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Nos ancêtres mangeaient des pis rôtis.
Les hommes mangent des pis depuis que les animaux ont été domestiqués. Les Romains mangeaient des mamelles de truie, qui avaient un peu le même goût que du cuir au vomi. Ce n'est pas Parson James Woodforde, un pasteur anglais du XVIIIe siècle, qui nous contredira. Dans son journal, il indique : «J'ai dîné à la table de l'aumônier avec Pickering et Waring, et il y avait de la langue et un pis rôtis. NB : Je ne dînerai pas d'un autre pis avant longtemps.» Si, par hasard, vous aviez un pis de vache en trop sous la main et que la pensée de manger un truc qui a le goût de gants en cuir remplis de vieux fromage ne vous dérange pas, retrouvez une recette de 1683 ici.
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La laitue était un symbole sexuel divin dans l'Égypte antique.
Dans l'Égypte antique, on croyait que la laitue était l'aliment sacré du dieu de la fertilité, Min, et on l'utilisait comme aphrodisiaque. On représentait habituellement Min entouré de par la plante, qui lui auraient permis de «s'adonner inlassablement à l'acte sexuel.» La laitue égyptienne poussait droite et haute, comme un pénis, et quand on la récoltait, elle suintait d'une substance blanche. Du sperme de laitue, quoi. Sympa.
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Le pain médiéval pouvait vous rendre stone… et vous tuer.
L'été était une époque difficile pour les villageois au Moyen Âge : les nouvelles cultures n'étaient pas prêtes à être moissonnées, on devait souvent utiliser du vieux seigle pour faire du pain. Malheureusement, le seigle entreposé était souvent infecté par l'ergot, un champignon aux propriétés proches du LSD qui entraînait de violents troubles physiques, des hallucinations et, parfois, la mort. La consommation de l'ergot aurait pu être à l'origine des procès en sorcellerie ou en possession démoniaque.
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Les cuisiniers de l'époque Tudor mettaient parfois des animaux vivants dans leurs plats.
Pour mettre l'ambiance en soirée et surprendre les invités, les cuisiniers du XVIe et XVIIe siècle en Angleterre ne manquaient pas d'idées. Les animaux les plus populaires étaient des grenouilles et des oiseaux mais avec le temps, on est passé au niveau supérieur. Un cuisinier a rempli une tourte de chiens, tandis qu'un autre a caché un groupe de musique dans une tarte géante. Quelqu'un devrait vraiment faire ça dans «Un dîner presque parfait».
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On aurait également pu vous servir un «cochon-chapon».
Cette recette un rien démesurée consistait à faire bouillir un chapon, à le couper en deux et à le coudre sur l'arrière-train d'un cochon de lait. Ensuite, on le fourrait et on le faisait rôtir, puis on le dorait avec du safran et d'autres épices. On savait manger à l'époque des Tudor.
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L'empereur romain Héliogabale servait des orteils de chameau à ses invités.
Marcus Aurelius Antoninus Augustus, dit Héliogabale, était l'un des derniers empereurs romains. Il passait presque tout son temps à organiser des dîners très dispendieux. Ses festins orgiaques comptaient des dizaines de plats, dont des friandises comme des pieds de chameau, des têtes de paon et de la cervelle de flamant rose.
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Dans l'Antiquité, les Grecs pensaient que la cervelle de moineau était aphrodisiaque.
On pensait alors qu'Aphrodite, déesse grecque de l'amour et de la sexualité, tenaient les moineaux pour sacrés à cause de leur nature «lubrique». Les Grecques mangeaient donc ces oiseaux (et leur cervelle en particulier) pour se mettre dans l'ambiance. Une pratique qui a duré jusqu'au Moyen Âge.
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Ce post a été traduit de l'anglais.